Communiqué

Neuchâtel, le 10 juin 2010. La prestigieuse Ecole Royale Militaire de Belgique a décerné le grade de Docteur honoris causa au Brigadier Fritz Stoeckli, ancien commandant de la brigade frontière 2 et professeur honoraire à la Faculté des sciences de l'Université de Neuchâtel. Cette haute distinction, qui honore sa double carrière, lui sera remise lors d'une cérémonie à Bruxelles le 28 octobre prochain. Les autres lauréats sont un mathématicien américain et le président du CIO, Jacques Rogge.

Le professeur Fritz Stoeckli aurait dû recevoir cette distinction en 2007 déjà, mais à l'époque il avait renoncé, par solidarité avec l'Ecole Royale Militaire, qui avait refusé la candidature d'un chef d'Etat africain très controversé imposée par le ministre de la défense de l'époque.
 
L'Ecole Royale Militaire de Belgique est un établissement militaire d'enseignement universitaire qui possède également une faculté polytechnique avec laquelle le lauréat a eu des contacts scientifiques. Ce qui fait l'originalité de la haute distinction décernée au professeur Fritz Stoeckli, c'est qu'elle récompense à la fois ses contributions dans le domaine scientifique et dans le domaine des affaires militaires.

Professeur honoraire depuis 2007, mais toujours actif à la Faculté des Sciences de notre université, le professeur Fritz Stoeckli travaille depuis de nombreuses années dans le domaine de l'absorption, tant sur le plan pratique que sur le plan théorique. Il s'est occupé, en particulier, du charbon actif, un matériau qui trouve des applications dans le domaine de la filtration de l'air et de l'eau. Plus récemment, des applications ont également été trouvées dans le domaine des super condensateurs où des collaborations se poursuivent avec des instituts étrangers.  Pour ses travaux scientifiques, le professeur Fritz Stoeckli a reçu ces dernières années des titres honorifiques décernés par l'Université d'Exeter (Grande Bretagne) et par l'Académie des Sciences de Russie.

En ce qui concerne sa carrière militaire, le Brigadier Fritz Stoeckli a été actif en Suisse et en Grande Bretagne. Il s'était spécialisé dans l'étude de la planification opérative des armées de l'OTAN et du Pacte de Varsovie, ainsi que de conflits récents. Ses travaux ont conduit à de nombreuses publications dans des revues spécialisées et à des contributions dans des ouvrages collectifs en sciences militaires. Le Brigadier Fritz Stoeckli a également été conférencier invité dans les cours de formation du Staff College de l'armée britannique à Camberley.

Après l'effondrement de l'Union Soviétique, il a pu échanger des vues avec des experts russes - en fait d'anciens adversaires potentiels - et il a même publié avec l'un d'entre eux une étude dans la revue de l'Etat-major russe. Il a également analysé divers plans d'attaque du bloc de l'Est contre l'Europe occidentale, notamment ceux mis à jour dans l'ex-RDA. Ces travaux ont permis d'évaluer la menace qui a effectivement plané sur notre pays.
Depuis 2005, Fritz Stoeckli est membre du Bureau de la Commission internationale d'histoire militaire, une organisation qui compte actuellement 41 pays membres.

Comme il tient à le souligner lui-même, c'est grâce au soutien constant de l'Université et des autorités neuchâteloises, en particulier des conseillers d'Etat responsables de l'Instruction publique et des Affaires militaires, que Fritz Stoeckli a pu mener de front ses deux carrières. Unique dans les annales helvétiques, l'honneur de cette haute distinction, qui couronne la double carrière de Fritz Stoeckli, rejaillit à la fois sur l'Université de Neuchâtel et sur l'Armée suisse.