Communiqué

Communiqué de la Ville de Neuchâtel

Du 3 au 9 mai prochain, Neuchâtel se mue en lieu de réflexion sur l’Europe, à travers des expositions, des rencontres et des débats sur l’histoire et l’actualité du continent, dans une perspective à la fois globale et locale. Parmi les temps forts de cette deuxième édition, une exposition sur Denis de Rougemont, une table ronde avec des journalistes internationaux, mais aussi une fête avec jeu de piste dans le quartier Denis de Rougemont. On notera la présence cette année de Liliane Maury Pasquier, présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et du sociologue et historien français Pierre Rosanvallon.

Cette deuxième édition de la Semaine de l’Europe à Neuchâtel sera d’abord l’occasion de célébrer un anniversaire, celui des 70 ans de la fondation du Conseil de l’Europe. Le 5 mai, le centre-ville de Neuchâtel arborera le drapeau bleu étoilé en l’honneur de l’Europe, et en particulier de cette institution qui travaille à garantir l’Etat de droit dans 47 pays depuis sa fondation en 1949. Cette année, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe est présidée par la Genevoise Liliane Maury Pasquier, deuxième Helvète de l’Histoire à accéder à cette haute fonction. Elle sera l’invitée de la soirée d’ouverture de la Semaine de l’Europe, le 3 mai prochain à l’Université de Neuchâtel.

Exposition sur Denis de Rougemont

C’est aussi à l’Université de Neuchâtel que se tiendra l’une des manifestations clés de la Semaine de l’Europe : une exposition consacrée à la pensée et l’héritage de son ancien étudiant Denis de Rougemont. À l’heure où l’Union européenne fait l’objet de récurrentes critiques, il est bienvenu de rappeler l’importance de cet écrivain et philosophe né dans le canton et de sa vision d’une Europe des régions, où chaque personne participe activement à la vie de la Cité.

Intitulée «Pour une autre Europe : Denis de Rougemont», cette exposition, accompagnée de quatre publications, d’un café scientifique et d’une table ronde, rappelle la richesse de son engagement et le rôle central qu’il confère à l’éducation en vue d’affronter les enjeux à venir. Comme le souligne Kilian Stoffel, recteur de l’Université de Neuchâtel, «Denis de Rougemont serait certainement fier aujourd’hui de son Université, qui a su se développer sans perdre son âme, qui place l’interdisciplinarité et l’enseignement centré sur les personnes au cœur de sa stratégie, et qui fait partie intégrante du réseau européen de la recherche scientifique». 

Une sélection de documents originaux issus des archives de Denis de Rougemont, conservées à Neuchâtel où l’écrivain a fait ses classes, sera présentée à cette occasion à la Bibliothèque publique et universitaire (BPUN). A noter aussi que les archives de l’écrivain sont actuellement en cours de numérisation et seront accessibles en ligne à la fin de l’année 2019, grâce au projet Rougemont 2.0.

Accent sur la solidarité

Mais cette deuxième Semaine de l’Europe se veut également marquée par l’idée de solidarité. «Solidarité pas seulement au niveau des Etats membres de l’UE, ni entre l’Europe et le reste du monde, mais aussi celle qui se manifeste dans le cadre de notre vie quotidienne», note Thomas Facchinetti, directeur de la culture et de l’intégration de la Ville. C’est pourquoi une belle fête populaire a été organisée dans le quartier Denis de Rougemont, au nord de la ville, samedi 4 mai de 11 à 18 heures.

Au programme, des spécialités culinaires et de la musique sans frontières – break, flamenco, chansons du Maroc, danses colombiennes – ainsi qu’un jeu de pistes à partir de midi, dans lequel les participants pourront découvrir, sous une forme ludique, la vie du philosophe qui a donné son nom au quartier.

Autres événements à ne manquer sous aucun prétexte : la venue de l’historien et sociologue français Pierre Rosanvallon au Club 44 à La Chaux-de-Fonds sur le thème «Les populismes vont-ils détruire l’Europe ? Réflexion sur la démocratie» (7 mai) ainsi qu’une table ronde réunissant quatre journaliste internationaux – Sylvie Arsever, Andras Forgach, Bernard Guetta, Gigi Riva - qui partageront leurs réflexions sur les grands défis de l’actualité européenne (9 mai).

Les lycéens et le jeune public sont également associés à la Fête, grâce au partenariat liant les Maisons de l’Europe transjurassienne de Neuchâtel et de Bourgogne-Franche-Comté, à Besançon. Les lycéens du Lycée Jean-Piaget, à Neuchâtel, rencontreront spécialistes et jeunes Erasmus venus de Besançon et la Lanterne magique présentera à de jeunes publics, à Dijon, une sélection de la production européenne de courts-métrages en Europe.

Du 3 au 9 mai, les curieux pourront également découvrir deux expositions simultanées au Péristyle de l’Hôtel de Ville, l’une sur la ville de Matera, la ville troglodyte du sud profond de l’Italie, devenue capitale européenne de la culture en 2019, l’autre sur les opérations de sauvetage de migrants en mer, proposée par l’antenne neuchâteloise de l’association SOS Méditerranée.

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