Communiqué

Percutant et provocateur, le théâtre bref continue d’avoir une fonction critique déterminante dans la société. C’est ce que démontre le mémoire de master en Littérature d’Heidi Guzman Graf, consacré au théâtre hispanique contemporain, qui vient d’être publié aux éditions Slatkine et qui est présenté ces jours au II Séminaire international d’Etudes Théâtrales à l’Université de Grenade, en Espagne.

Au travers d’une dizaine d’oeuvres courtes des deux dramaturges espagnols José Moreno Arenas et José Sanchis Sinisterra, l’ancienne étudiante de l’UniNE démontre que «brièveté n’est pas synonyme de simplicité et d’absence de sens». Au contraire: les piécettes des deux auteurs, qui ne font parfois que quelques lignes et ne sont composées que d’un seul acte, réussissent grâce à la synthèse dramatique et à un travail linguistique d’une précision millimétrique à «provoquer, taquiner et choquer le spectateur d’aujourd’hui en vue d’une participation plus active tant dans la construction du sens d’une pièce de théâtre que dans la vie quotidienne».

S’intéressant aux mécanismes de la dramaturgie ainsi qu’à la finalité de ce théâtre dit «alternatif», Heidi Guzman Graf analyse ces œuvres au travers des théories aristotélicienne (empathie) et brechtienne (distanciation), que les critiques utilisent pour parler des deux dramaturges espagnols. Elle démontre comment le théâtre bref, en touchant un public qui est non seulement acteur mais aussi observateur de la société, devient le vecteur d’une communication interculturelle et humaine, qui est l’essence même de l’art dramatique.

Ancienne étudiante en Lettres de l’UniNE, Heidi Guzman Graf a terminé son mémoire de master en 2014. Grâce à une association de Grenade et à l’appui d’un des deux dramaturges José Moreno Arenas, elle voit aujourd’hui son master publié. Elle est invitée à parler de son ouvrage au II Séminaire international d’Etudes Théâtrales à l’Université de Grenade, en Espagne, qui aura lieu du 26 au 27 novembre 2015.

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