Le Recueil du chapitre

Le Recueil du chapitre collégial de Neuchâtel est un gros in-folio qui a appartenu aux chanoines de la collégiale de Neuchâtel. On y trouve, dans un ordre assez complexe, des textes historiques, des textes juridiques, des notices comptables, des fondations de messes et de chapelles, les statuts du chapitre et même une pièce de théâtre.

Il a été rédigé vers 1500, à l'initiative probable du chanoine Jean Dubois, et continué ensuite jusqu'à la Réforme, intervenue en 1530, qui supprima le chapitre collégial.

Les auteurs

Les auteurs ne sont pas tous identifiables avec certitude. Le premier d'entre eux fut probablement Jean Dubois, un chanoine franc-comtois arrivé à Neuchâtel dans les années 1480. Il tint notamment la charge d'archiviste du chapitre, que Jean de Coeuve reprit à sa mort en 1503. C'est lui qui est l'auteur d'au moins un des textes du Recueil.

Certains des actes juridiques sont des copies notariales, munies de signature, ce qui permet d'en connaître l'auteur. D'autres textes sont complètement anonymes, sans qu'une signature ou des comparaisons paléographiques puissent permettre d'en découvrir la main.

Les éditions antérieures

Tous les textes du Recueil n'ont pas connu le même destin éditorial. La chronique a été publiée deux fois au XIXe siècle, en 1839 et en 1884, la seconde édition reprenant et corrigeant un peu la première. Elle est accompagnée de l'Offertoire des mages et de quelques regestes d'autres textes, sans volonté d'exhaustivité. La chronique (en latin) est traduite.

En 1982, André de Mandach a donné une nouvelle édition de l'Offertoire des mages.

On le voit, c'est - à juste titre - la chronique et l'Offertoire des mages qui ont retenu l'attention jusqu'ici. Nous les éditons à nouveau à partir de l'original, avec une nouvelle analyse, qui permet de leur rendre leur juste place dans le paysage historiographique "romand". Mais nous éditons également les autres textes, comme les statuts du chapitre, qui ne l'ont jamais été. Ils sont désormais à disposition des chercheurs et du public.